Bouygues est à Mennecy depuis longtemps, mais discrètement. Avec un permis de démolir affiché sur l’ancien siège de la CCVE ou encore comme constructeur des futurs logements sociaux de Logial sur le rond point du 8 mai 1945, sa présence était réelle mais aussi discrète que possible.
Maintenant, c’est différent. L’ancienne « bulle de vente » de Kaufman & Broad à l’entrée de la rue de l’Abreuvoir et devant l’ancien PN19 est occupée par Bouygues depuis le 1er novembre et un vendeur y assure des permanences depuis le 18 novembre.
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La « bulle de vente » est maintenant sous pavillon Bouygues, toutes les enseignes ont été changées. Et, chose étonnante, rien à propos de Mennecy. Les produits proposés sont à Ballancourt, Corbeil, Pontault-Combault et Rubelles. Le vendeur que j’ai interrogé a une vague connaissance du projet de la rue de la Poste (l’ancien siège de la CCVE).
Ce qui rend l’irruption de Bouygues aussi remarquable, c’est que Bouygues ne dispose pas d’une autorisation d’occuper la voie publique, car l’ancienne route est toujours une route. Aucune demande d’autorisation d’urbanisme n’a été faite pour la nouvelle utilisation de cette construction et, en tout premier, aucune déclaration préalable pour les enseignes. Rien n’a été entrepris pour se soumettre à la taxation sur les enseignes appliquée par la commune de Mennecy.
Interrogé par moi le 1er décembre à ce sujet, le service urbanisme ignorait même la nouvelle utilisation de cette construction.
Je me demande aussi comment une activité de vente, dans un bâtiment qui a maintenant plus de 4 années et qui propose des produits aussi lointains de Mennecy peut échapper aux différentes taxes: foncières, CFE, CVAE , alors qu’une agence immobilière y est soumise.
Si les logements qui seront construits par Bouygues utilisent les mêmes astuces, ils seront surement aussi libérés de nombreuses taxes!
» Bouygues ne dispose pas d’une autorisation d’occuper la voie publique, car l’ancienne route est toujours une route. Aucune demande d’autorisation d’urbanisme n’a été faite pour la nouvelle utilisation de cette construction et, en tout premier, aucune déclaration préalable pour les enseignes. »
La France étant un état de droit, y aurait il une limite de franchie si c’est avéré ?
On peut le penser dans la mesure où rien n’est affiché, ni sur place, ni sur le panneau d’affichage administratif à la mairie Monique D’ailleurs.