M. Harlem Désir vient d’être nommé secrétaire d’état aux affaires européennes et sera le conseiller spécial du président de la république pour tout ce qui concerne l’Europe au gouvernement.
Exfiltré de la direction du parti socialiste, il est aussi « sorti » du parlement européen, juste avant les élections de juin 2014, car il y est élu depuis une quinzaine d’années, depuis le 14 juin 1999 exactement. Son activité en tant que député européen est fidèlement et factuellement décrite exhaustivement, sur le site Internet du parlement. Cliquer sur l’image à gauche pour aller sur ce site, sur la page consacrée à M. Harlem Désir.
Et la lecture du bilan de son activité est édifiante. Sans même parler de résultats, l’activité est faible. Dans la législature qui s’achève, depuis juin 2009, il n’a participé qu’à 50% des votes en séance! Dans le classement selon la participation aux votes en séance, il est 752ème sur 766! Voir le site VoteWatch et la page qui lui est consacrée.
Une session plénière a lieu chaque mois à Strasbourg et se décline en plusieurs séances journalières (en général 4). A ces sessions s’ajoutent environ chaque année six sessions de deux jours à Bruxelles. Les députés présents au Parlement signent une liste de présence pour chaque séance (c’est-à-dire chaque jour de session). Donc, en théorie, 60 jours de présence à assurer dans l’année, 48 à Strasbourg, et 12 à Bruxelles. Pour une assiduité parfaite en séance, c’est la mesure de l’effort à fournir.
Et ce n’est pas le travail en commission qui l’a submergé:
- 16.07.2009 / 18.01.2012 : Commission du commerce international
- 16.09.2009 / 08.04.2014 : Délégation pour les relations avec l’Inde
- 19.01.2012 / 08.04.2014 : Commission du commerce international
Ni même la rédaction de rapports pour étayer le travail de ses collègues parlementaires, car il n’a livré qu’un seul rapport dans cette législature et en s’établissant au rang 660 sur 766 dans le classement des députés:
L’image que notre pays va afficher en direction des autres états membres et de leurs gouvernements sera désastreuse. Le président de la république française va se faire conseiller par un parlementaire qui, ouvertement, et pendant 3 législatures, n’a pas « fait le job ». Une conclusion s’imposera rapidement, le gouvernement français ne croit pas à l’Europe et des décisions s’enchaineront, logiquement: l’Europe ne croira plus en la France.
C’est nul!