C’est le journal Le Monde qui nous l’apprend avec un article publié dans le journal daté du 16 février 2011.
Au premier abord, c’est choquant car on pourrait penser que SNCF souhaiterait qu’il n’y ait pas de passagers dans les trains qui pourraient alors rouler sans être perturbés.
Mais c’est très politique, et lié au contexte des projets du Grand Paris. SNCF redoute en effet que les projets de nouvelle lignes, Grand Huit porté par l’Etat et Arc Express porté par la région, assèchent les financements qu’elle estime absolument prioritaires pour les lignes existantes.
Le Grand Paris sera en effet financé, en partie, par la valorisation des terrains autour des gares des nouvelles lignes. Chaque gare des nouvelles lignes sera entourée par une zone de préemption qui servira à l’Etat, via sa société du Grand Paris, de disposer d’un monopole sur le foncier pour les opérations de promotion immobilière autour de ces futures gares. Cette préemption ne concernera pas les gares des anciennes lignes, qui seront vouées au délaissement par les porteurs de projets immobiliers.
Je vous laisse aussi imaginer les conséquences sur l’emploi dans les bassins de vie irrigués par les « anciennes lignes ».
C’est intolérable bien sûr, et SNCF le sait en s’engageant dans cette stratégie. Espérons cependant qu’elle fonctionne pour, enfin, intégrer les lignes « anciennes » ou « existantes » dans le « Grand Paris ».







