Audition de SNCF et RATP hier devant le CA de IdF Mobilités. Le journal Le Parisien en a parlé, c’est catastrophique pour les trains du réseau Transilien, autant chez RATP que SNCF.
Mais parlons contrat et, surtout, malus.
IdF Mobilités est l’autorité organisatrice des transports en Ile de France, c’est la loi qui le décide. Les trains qui circulent selon l’offre définie par l’autorité organisatrice sont exploités par 2 prestataires: RATP et SNCF.
Il y a un contrat entre IdF Mobilités et chacun de ces 2 prestataires.
Dans ce contrat, il est prévu un malus quand la régularité de l’exploitation est au dessous du plancher souhaité dans le contrat. Voici le tableau des pénalités, ligne par ligne du transilien:
Vous ne rèvez pas. Dans l’hypothèse, qui se réalise sous nos yeux, où SNCF est le plus mauvais possible, sur toutes les lignes, pendant toute l’année, le malus s’élève, pour l’année, à 6,3 millions d’euros.
Pour mémoire, le total des contributions versées à SNCF par IdF Mobilités s’élève à 2,3 milliards d’euros.
SNCF doit bien rigoler à propos de ces 6 millions de malus!
Dans l’annexe du contrat, juste après ce tableau des malus ligne par ligne, il y a la décomposition par branche. On y trouve que, sur la ligne D, c’est la branche de Malesherbes qui est la plus « pénalisable ». Le montant maximum de la pénalité annuelle peut y atteindre 252.000€, soit 25% du malus total potentiel de cette ligne. C’est à cause de cette menace que SNCF a décidé de la séparer du reste de la ligne, pour optimiser le malus en commençant par la branche la plus menaçante pour ses comptes.