Le journal Le Parisien a fait un petit article sur cette petite manifestation finalement interdite.
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Même si tout cela est petit, il y a deux grosses erreurs à corriger:
- Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Mennecy et Vice Président à la région, ne s’est jamais opposé à cette décision inique et n’a jamais défendu le territoire qui l’a élu.
- Les opposants ne mènent pas un combat d’arrière garde. 95% du SA2019 ne soulève pas d’opposition. Par contre, nous demandons des trains pour Paris, IdF Mobilités l’a demandé à SNCF Mobilités. SNCF Mobilités le refuse pour des motifs inacceptables.
Le maire de Mennecy connaissait le projet à partir d’avril 2016. Il avait été invité par le président du conseil départemental de l’Essonne, avec tous les maires concernés du département, pour une réunion d’information. Il y a eu 2 autres réunions de ce genre au printemps 2016. Aucune opposition n’a alors été manifestée.
En janvier 2017, on voit le maire de Mennecy participer à la création de l’association Adumec, l’association qui défend les usagers du RER D dans la vallée de l’Essonne. Mais il n’y a adhéré, ou plutôt il y a fait adhérer la commune de Mennecy, en 2018 seulement. Avant cette adhésion, lui ou la commune n’ont pas contribué aux recours contre la décision de IdF Mobilités.
Par contre, en octobre 2017, il devenait vice-président de la région et affichait ainsi sa solidarité avec les décisions prises par son exécutif et en particulier sa présidente, Valérie Pécresse.
L’opposition au SA2019 n’est pas totale, loin de là. Un jour de RER D, c’est aujourd’hui 550 trains. L’opposition disparaitrait si au moins une vingtaine de ces trains iraient jusqu’à Paris ou partiraient de Paris, au lieu d’être terminus/origine Juvisy. Schématiquement, on peut dire que 95% du SA2019 ne soulève pas d’objections.
Ce n’est pas un combat d’arrière-garde, au contraire. Nous soulevons en effet des enjeux incontournables pour SNCF. Il s’agit de tout ce que provoque la saturation du réseau à l’approche de Paris: blocage des infrastructures, irrégularité mais aussi et surtout les méthodes pour faire face à cette saturation.
SNCF explique ouvertement que si elle admet qu’il y a saturation à l’approche de la gare de Lyon, elle ne mettra pas en oeuvre les méthodes prescrites par son propre réglement (Document de Référence du Réseau, inspiré par un décret qui est lui-même une transcription en droit Français d’une directive européenne). SNCF explique qu’elle ne l’a jamais fait, qu’elle ne sait donc pas faire et qu’elle ne le fera pas.
Pour les opposants au SA2019, c’est une excellente raison pour que la situation ne s’améliore pas, même en sacrifiant des branches du RER.
Le nombre de voyageurs du RER augmente de 2% par an sur toute la ligne, plus sur la grande couronne. Avec 600.000 voyageurs par jour aujourd’hui, il faut penser à un RER qui en transportera 900.000 par jour dans 10 à 15 ans. Couper une branche aujourd’hui n’est pas la solution pour demain. Et SNCF n’a plus de solutions en stock.
Travailler sur la saturation, c’est aussi se poser les bonnes questions au bon moment. Par exemple: le terrier de Bercy. C’est un projet à presque 300 millions d’euros qui, juste en amont des quais de la Gare de Lyon, à hauteur de la Gare de Bercy, transforme un croisement de 2 des 6 voies qui alimentent la Gare de Lyon par un passage en souterrain et fait disparaître des conflits de circulation. Il est vendu aux contribuables comme la solution de tous les problèmes pour retrouver des trains pour Paris…. dans 10 ans.
Voire, car en parlant informellement saturation avec SNCF Réseau, on entend qu’il y a 9 points de blocage à franchir entre Villeneuve Saint Georges et Gare de Lyon pour tout ce qui n’est pas TGV ou RER et que le terrier ne résoud que le 9ème. On entend aussi qu’il n’y a aucune étude permettant de comprendre quel sera le bénéfice en termes de capacités avec le terrier construit mais les 8 autres blocages persistants. C’est maintenant qu’il faut décider comment résoudre les problèmes des 10 prochaines années, et pas dans 10 ans, devant un terrier neuf et sans effets positifs sur la circulation des trains.
Ce sont des exemples du travail fait par les 2 associations RER Val de Seine et Adumec et que Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Mennecy et surtout Vice-Président à la région qualifie de « combat d’arrière-garde ».
Nous avons 20 ans d’avance sur lui.