La Dotation Horaire Globale avait déjà été évoquée ici le 10 avril 2015. Elle va attirer à nouveau l’attention tant elle est contestée par les élèves, les enseignants et les parents d’élèves dans sa version pour la rentrée de 2016.
LA DHG, c’est le nombre d’heures hebdomadaires d’enseignement dont dispose le lycée. C’est donc une allocation de moyens pour que le lycée réalise sa mission. Cette allocation est une décision du directeur académique des services de l’éducation nationale du département, le DASEN. Ce n’est pas une décision du proviseur ni même du conseil d’administration du lycée. Ce dont le conseil d’administration du lycée débat, avant de la voter, c’est l’utilisation de cette enveloppe ou encore la répartition des heures entre les matières et les classes, groupes ou demi classes.
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Les prévisions pour la rentrée s’élèvent à 1359 élèves dans 41 classes, à comparer à 1317 élèves dans 40 classes en septembre 2015. C’est beaucoup, c’est trop, mais c’est un autre débat. Aujourd’hui, je vous parle des moyens alloués par l’administration de l’éducation nationale pour enseigner à ces 1359 élèves.
Remarquons cependant qu’il y a un biais dans la prévision. En 2015, le lycée à recruté 440 élèves de 2nde dans un vivier de 957 élèves de 3ème scolarisés dans les collèges de son secteur. En 2016, il est estimé que 439 élèves, 1 de moins, seront recrutés dans un vivier de 1022, 65 élèves de plus. Mais restons optimistes, des élèves vont s’évaporer en juin 2016.
Notons aussi que sur les 440 élèves de 2nde aujourd’hui, seuls 378 seront en première l’année prochaine. S’évaporent ils? A priori, le redoublement est une mesure exceptionnelle.
Enfin, le report exact de l’effectif de 1ère en Tle montre que tous les élèves en Terminale quitteront le lycée, avec ou sans le bac.
Bref, avançons un peu vers la DHG et le H/E en tenant pour acquis un effectif de 1359 lycéens en septembre 2016
La DHG augmente un peu pour septembre 2016, 1682 heures pour 1657 en septembre 2015, mais c’est une illusion. La DHG est en effet calculée à partir du « H/E », le nombre d’heures par élèves en multipliant le H/E par le nombre d’élèves. Et ce « H/E » diminue en septembre 2016, 1,238 à comparer à 1,258 en septembre 2015.
A effectif constant, le lycée perd 1,6% en moyens d’enseignement.
C’est le résultat d’une réforme voulue par la ministre de l’éducation nationale et décidée le 17 décembre 2014. Le redécoupage des zone d’éducation prioritaire en REP et REP+ s’est en effet accompagné d’un changement de méthode: tous les élèves ne sont pas égaux. L’allocation en heures d’enseignement privilégie les territoires les plus défavorisés au détriment des territoires les plus favorisés.
Les services académiques ont classé les territoires en strates. Mennecy appartient à la strate « la plus favorisée ». Son lycée sera donc le moins doté en heures d’enseignement.
Le « crible » pour répartir les territoires en 7 strates repose essentiellement sur les statistiques de l’INSEE à propos du revenu médian, mais aussi sur le nombre de boursiers dans l’établissement et la typologie du territoire (urbain, mixte, rural ou ultra-marin)
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Voici cette page sur le site de l’INSEE, centrée sur le département de l’Essonne. Vous voyez qu’en dehors de l’agglomération Evry-Corbeil-Ris-Grigny-Fleury, Etampes, Les Ulis, Vigneux et Epinay sous Sénart, toute l’Essone est dans la même barque, avec des revenus individuels médians supérieurs à 20.000€/an.
Alors, qu’est-ce qui justifie le sacrifice du lycée de Mennecy?