Résultats des votes sur la consultation du 5 mai pour la mise en place des rythmes scolaires à Mennecy :
1326 suffrages exprimés,
30 bulletins nuls
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Les 3 alternatives soumises au vote de la communauté éducative sont expliquées en cliquant sur ce lien ou sur l’image ci-dessus.
Solution 1 (intégralement conforme au décret Peillon) : 251 voix
Solution 2 (intégralement conforme au décret Peillon) : 191 voix
Solution 3 (légèrement dérogatoire au décret Peillon) : 854 voix…
Blancs, nuls et refus divers de toute application de la réforme : 30 voix.
Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Mennecy:
Reste maintenant à voir si après 4 mois de concertation, 12 réunions, une consultation formalisée de toute la communauté éducative de Mennecy, l’Etat acceptera au titre du droit à l’expérimentation une adaptation locale de sa réforme (4 jours d’école/semaines avec 45 minutes de moins, pas de mercredi travaillé et 2 semaines de vacances en moins) ou si il décidera de mépriser la démocratie directe et l’avis de la communauté éducative qui s’est très nettement prononcée aujourd’hui dans notre commune.
Il y a 1208 familles dans le fichier de la mairie, la liste d’émargement de ce vote était construite en utilisant Base-Eleves, la base de données de l’Education Nationale.
Il y a, idéalement 2 parents pour chaque famille mais , en réalité, c’est assez différent et nous ne pouvons pas mesurer avec exactitude combien de parents sont liés à chaque élève. Par ailleurs, une famille qui a des enfants dans 2 écoles, une maternelle et une élémentaire, vote dans les 2 écoles.
Pour résumer, les règles pour voter étaient celles des élections des représentants de parents d’élèves.
Malgré tous ces aléas, on constate une très forte participation. On peut facilement reconnaître qu’au moins les 2 tiers des familles de la communauté éducative de Mennecy ont participé. à côté des enseignants et des agents municipaux engagés dans les écoles.Les enseignants aussi parents d’élèves ont voté deux fois, une fois en tant que qu’enseignant et une fois en tant que parent.
Le sujet mobilise donc vraiment très fortement et le résultat du vote, qui exprime une préférence considérable pour le maintien d’une école sur 4 jours sans changer ou à peine, l’organisation de ces 4 jours, doit amener les administrations de l’Education Nationale, celle de l’Etat et celles des territoires à enfin discuter ensemble, car ce n’est pas le cas aujourd’hui, et à admettre que le décret « Peillon » est une énorme erreur.
La ville revendique maintenant le droit à l’expérimentation institué en 2003 par l’article 72-4 de la constitution pour installer cette organisation. S’il y a de l’opposition de la part d’administrations, que ce soit à l’Education Nationale ou à la préfecture, il faudra la motiver devant tous les électeurs de la communauté éducative, avec des arguments suffisamment crédibles et légitimes pour écarter un choix aussi clairement exprimé par autant de citoyens.
En attirant autant d’intérêt de la part des citoyens le sujet est devenu politique, au sens premier du mot – la vie dans la cité – et dépasse tous les clivages partisans. C’est nouveau pour les administrations complètement détachée du terrain et conduites sans que des élus soient partie prenante.