
Souvenez vous, Valorisol, une société à la réputation sulfureuse dans le nord de l’Ile de France et en Picardie, envisage d’implanter sur le site des anciennes pépinières de Mennecy, un terrain agricole situé sur la commune de Chevannes à environ 500 mètres au sud des maisons Levitt, une activité de « valorisation » des déchets en bois. Il s’agit de récupérer des éléments en bois issus de chantier de bâtiment (ancien mobilier, anciennes huisseries, bois de coffrage, …) et du bois en tant que déchet vert, pour le broyer et le composter. Une seconde étape du projet envisage de produire du biogaz par méthanisation de ce bois.
L’optimisation de ce projet prévoit aussi de construire un merlon autour du site, en apportant des matériaux déblayés sur d’autres chantiers en Ile de France.
La réputation de Valorisol s’est construite précisément autour de ces 2 axes. Les merlons déjà construits autour de ses sites contiendraient bien d’autres choses que du déblai, et le bois traité serait imprégné de substances (peintures, vernis, vermifuges, ..) qui le rend impropres à sa valorisation par compostage.
N’oublions pas que le broyage est bruyant. Que le compostage ne se fait pas sans odeur, et que l’ensemble de cette activité va créer des flux de camions et de véhicules sur le RD153 à travers Mennecy.
Rappelons aussi que les collectivités investissent depuis des années dans l’eco-site de Vert Le Grand et qu’on y trouve, précisément, les 2 activités proposées par Valorisol, à savoir la valorisation des déchets verts et le recyclage des déchets issus des entreprises, en particulier le bois « pas compostable ». Le site de Vert le Grand dispose aussi de la capacité de stocker des déblais (3,50 euros la tonne quand même, donc quand on parle de 400.000 tonnes de merlon chez Valorisol, on parle d’une grosse économie faite sur le dos du site).
Valorisol, qu’il ne faut pas prendre pour des imbéciles, a l’intelligence de se construire une image vertueuse en s’associant aux « associations locales de protection de l’environnement » et au réseau des AMAP d’Ile de France pour proposer une activité de maraichage « bio » sur la moitié du site, une fois le merlon et les centaines de milliers de tonnes de « déblais » déposés sur le site. L’activité de « valorisation » du bois n’ayant pas besoin d’autant de surface.
L’échange de mails ci-dessous montre que le projet n’est pas mort, il a été mis en sommeil pour passer les élections et être remis en marche sitôt la plage de temps consacrée aux débats sur l’avenir de notre environnement et de notre cadre de vie refermée.
C’est complètement désolant, voire même atterrant, de s’enfermer dans le dogmatisme du bio au point devenir le partenaire, de fait, d’un industriel prêt à tout pour saccager un site et en tirer du profit. Je me demande aussi comment l’ASEC peut monter des polémiques sur, par exemple les chouettes et les tritons et, sur la même plaine, participer à l’implantation d’une activité aussi nuisible.
Désolant!
Date : 19/03/2014 17:09:56
Sujet : Re: Projet agriculture biologique de proximité à Chevannes
Bonjour Monsieur Sebaut,
Je vous remercie d’avoir poursuivi vos démarches auprès du propriétaire des anciennes pépinières de Mennecy sur la commune de Chevannes.
Je n’ai pas reçu d’informations nouvelles sur ce sujet depuis plusieurs mois. Par contre, je peux vous dire que les associations locales de protection de l’environnement ne sont pas « réfractaires » à un projet agricole, en particulier du maraichage en biologie. C’est ce que nous avions proposé lors des réunions à la mairie de Chevannes.
Bien entendu ce projet devra respecter la réglementation en vigueur, en particulier la limitation du tonnage des véhicules devant circuler sur la voie desservant ce site.
Je pense que ce sujet sera de nouveau à suivre de prés avec les élus qui en poste prochainement.
Bien cordialement.
Christian Paumier.
Le 18/03/2014 14:57, Benoit SEBAUT a écrit :
Bonjour Monsieur Paumier,Après de nombreuses relances par mail et par téléphone auprès de monsieur Joyeux resté sans réponses, je l’ai eu au téléphone ce matin. Il m’a dit qu’à ce jour le projet était en « stand by » jusqu’au élections municipales pour voir qui seront les décideurs publiques locaux. Il met aussi en avant deux raisons particulières:_ Les travaux de déboisement ne peuvent se faire du fait d’un accès routier refusé aux 3.5T
_ Les associations locales seraient réfractaires à tout projets accompagnant un projet agricole.Cependant, il dit être toujours intéressé par un projet agricole sur la moitié du site de Chevannes. Avez-vous de votre coté d’autres informations?Bien à vous
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Le 26/08/2013 19:36, Christian PAUMIER a écrit :
Merci,
Pouvez-vous relancer poliment après cette période de vacances ?
Bien cordialement
Le 26/08/2013 11:19, Benoit SEBAUT a écrit :
Bonjour M.Paumier
Non aucune réponse à ce jour.
Bien à vous
A propos Jean Féret
mel: jean.feret @ mennecy.net ...
tel: 06 74 09 27 07
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