C’était hier. Pour manifester son adhésion à cette cause, il fallait porter des chaussettes dépareillées. La photo représente celles du président du conseil départemental qu’il a publiée sur FB.

Le conseil départemental est le principal acteur pour soutenir les personnes handicapées. La MDPH est un service du département. Le département reçoit une part des recettes perçues par l’Etat pendant la journée de solidarité et redistribue à travers les allocations de la CAF. Il finance aussi des équipements individuels ou collectifs pour les personnes handicapées.

Par contre, est-ce que cela fonctionne? Que ce soit pour les trisomiques en particulier (1 naissance sur 3000 environ aujourd’hui, 1 sur 800 il y a 20 ans) ou pour les personnes handicapées en général.

Pour les enfants handicapés soumis à l’obligation de scolarisation, aller à l’école est déjà un enjeu considérable. En effet, en lisant les données mises en ligne par la CAF (l’open data voulu par la « République Numérique » nest pas une utopie), il y a, en Essonne et en 2016, 5794 allocataires de l’AEEH dont 2242 entre 6 et 11 ans, donc théoriquement en écoles primaires et 1382 entre 12 et 15 ans, théoriquement en collèges.

A Mennecy, c’est 65, 36 et 16. Nous n’avons pas 36 enfants avec un taux d’invalidité d’au moins 80% dans nos écoles et même pas dans le fichier scolaire de la mairie. Il n’y a pas 16 collégiens à Mennecy avec un taux d’invalidité d’au moins 80% Alors, où sont ils?
Une classe ULIS accueille 12 élèves. Nous devrions en avoir 2 dans la commune, au lieu d’une seule.

Toujours en Essonne, il y a, en décembre 2016, près de 14.000 allocataires de l’AAH, dont 160 à Mennecy. Où sont ils?

Les chaussettes dépareillées affichées sur FB n’apportent aucune réponse.