
Je prends la postion exprimée par François Durovray, conseiller régional élu en Essonne et qui siège au STIF.
C’est sur son site Internet personnel: http://www.durovray.fr/transports-en-ile-de-france.html
En résumé, il y explique que les transports étant désastreux en grande couronne, il n’est pas question d’augmenter la part financée par cette grande couronne. Il serait en effet hors de question de voir la grande couronne payer les infrastructures et le matériel de lapetite couronne et du coeur de l’agglomération.
On a en effet toujours financé moins quand on est loin de Paris.
MAIS, on a toujours eu moins de pouvoir sur les décisions et les budgets en payant moins. Il suffit de voir qui siège au STIF pour comprendre pourquoi, depuis des décennies, les investissements visent le coeur de l’agglomération parisienne.
C’est en effet partout la même chose, moins on paye, moins on cause. Moins on paye, moins on a de résultats. Nous sommes face à un dilemme: continuer à payer peu et avoir rien de mieux, ou s’embarquer dans un financement plus onéreux et avoir mieux.
Il faut dépasser cet état d’esprit. Le système de transports publics de la région Ile de France constitue un seul réseau. Un réseau fonctionne d’autant mieux qu’il est maillé, qu’il propose un maximum de noeuds dans son maillage. C’est vrai pour les mailles, c’est vrai pour les finances.
Il serait salutaire de l’admettre et de réformer la gouvernance des transports publics franciliens en changeant aussi ses modalités de financement. Tous les taux, toutes les assiettes, tous les tarifs d’utilisation seraient les mêmes sur tout le réseau, un réseau unique, cohérent et sans frontières internes à la région. Les dirigeants de ce réseau formeraient une représentation uniforme de la population et du territoire de la région.
Et d’un seul coup, il sera évident qu’il faut rénover les RER C et D, et il sera évident qu’il faut le payer.
Qui payerait? Aujourd’hui, ce sont les entreprises, les collectivités et les utilisateurs, avec des parts différentes selon l’endroit dans la région IdF. Demain, ce devrait être les mêmes, avec les mêmes parts dans toute la région, avec un poids des représentants réparti uniformément sur toute la région.
L’utilisateur aurait alors un tarif unique pour le billet ou le forfait, pour accéder de la même façon au réseau unique des transports de la région.
Refuser de faire payer les entreprises de grande couronne autant que les entreprises du centre de l’agglomération parisienne, c’est obliger les utilisateurs à payer plus pour avoir moins de réseau. C’est insoutenable!
C’est la même chose pour les départements qui, en grande couronne, contribuent beaucoup moins que ceux du centre de la région. Ils entrainent les habitants de grande couronne vers des transports déficients payés plus cher qu’à Paris!
Finalement, seuls les utilsateurs se sont fait rouler: ce sont eux, en grande couronne, qui payent plus que les autres mais qui héritent de moins de pouvoir dans la gouvernance des transports d’IdF!







