Au retour d’une consultation à La Pitié avec Nicolas, j’ai pris 3 trains successivement: 1 sur la ligne C et 2 sur la ligne D. Tous partagent un affichage à la gloire du STIF et donc de la région IdF. Nous entendons en effet très souvent combien la région fait des efforts pour nous sauver des galères.

BFM en a parlé, par exemple, le 14 décembre 2015 en se moquant gentiment de la région.
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Et là, un déclic. J’étais en train d’attendre un train en retard sur le quai de la gare d’Evry et j’avais le choix d’écouter un message sur un signal d’alarme tiré par malveillance à Moulin Galat ou de m’abandonner à mes pensées…

Le compte administratif 2016 de la région est en ligne sur le site de la région, je peux y trouver combien de trains, de métros, de bus et de km de réseau ferré sont possédés par la région au 31 décembre 2016. C’est dans l’inventaire du patrimoine que l’assemblée régionale adopte pour clôturer l’exercice.
C’est une grande liste, de 847 pages où on trouve tout ce que possède la région. C’est un PDF, il suffit de chercher « train » ou « ferroviaire » ou encore « ferré » pour y trouver les actifs immobilisés.

Eh bien, il n’y en a pas.

Tout ce qu’on trouve, c’est en cherchant SNCF ou RATP. Ce sont des prêts à ces 2 établissements publics, 125 millions pour l’un, 228 millions pour l’autre plus 37 millions pour RFF (la région ne savait pas encore que c’est devenu SNCF réseau).

Ce sont des prêts. La région se fait rembourser et ne prend aucun risque. Elle attend les remboursements même si les actifs perdent de la valeur ou si l’opérateur perd de l’argent.
Si c’était un investissement, un peu comme un actionnaire qui contribue à l’achat d’actifs pour faire tourner sa société, il n’y aurait pas de remboursement. On ne rembourse jamais un actionnaire.
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La tirelire de la région n’est donc pas cassée, elle a juste été, un peu, vidée pour la remplir à nouveau en se payant sur l’activité de SNCF et de RATP.