Nous venons de recevoir en mairie un courrier du directeur de la ligne D à propos du conflit qui a bloqué la ligne du vendredi  22 au lundi 25.

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Si les excuses et mêmes les explications sont appréciables et font partie des bonnes pratiques qui participeront à l’amélioration de la situation du RER D, il reste cependant à encourager au moins, voire à pousser s’il le faut, la ligne D à investir pour qu’un conflit sur l’organisation du travail ne se règle pas, pas seulement, en prenant en otage les 600.000 voyageurs quotidiens de la ligne. On n’imagine pas que les 600.000 voyageurs viennent séquestrer dans leurs bureaux à la Gare de Lyon la direction de la ligne D tant que la régularité n’est pas celle fixée par le contrat avec le STIF. L’inverse est vrai, on n’imagine pas que les 600.000 voyageurs soient empêchés d’aller travailler tant que les cheminots ont un conflit interne.

Un mot aussi à propos de l’information aux voyageurs: elle a été inexistante. La direction a défendu sa position en refusant d’assimiler « le mouvement social » à une grève et n’a pas engagé les scénarios pour l’information aux voyageurs. Pas de site abcdtrains.com et pourtant pas de trains à cause d’un conflit du travail. Si les conducteurs nous ont pris en otage pour une histoire de paye, et c’est inacceptable, la direction nous a pris en otage pour un motif tout aussi inacceptable et qui ne concernait pas les voyageurs.

Nous ne sommes plus en 1936, la grande époque des luttes sociales et de la création de SNCF. Nous sommes au 21ème siècle avec un savoir faire, et même des règles, en matière de droit du travail et de gestion des conflits sociaux. SNCF le sait très bien d’ailleurs, car elle est performante à l’étranger quand elle exploite des réseaux en Allemagne ou aux USA, pourquoi ne le serait-elle pas en France?