Comme chaque trimestre, et j’y participe au titre de représentant de la ville. Il y a aussi des représentants du conseil général, absents en général et en particulier hier soir, les enseignants élus par leurs pairs au CA, et la direction du collège.
L’ordre du jour consistait essentiellement à débattre et adopter la DGH, la dotation globale horaire. Il s’agit de répartir le volume d’heures d’enseignant payé par l’éducation nationale. Ce volume n’est pas choisi par le collège, il est fonction des effectifs. Ces effectifs sont estimés à 952 élèves pour septembre 2014, ce qui alloue 1057 heures d’enseignement hebdomadaire pour 35 classes.
Un an plus tôt, l’effectif avait été estimé, pour septembre 2013, à 905 élèves, avec 1005 heures hebdomadaires et 34 classes.
Le débat a été très technique. Une véritable avalanche d’expressions barbares telles que: DGH, HP, HSA, AP, PPRE, SVT, HCE, HEA, Himp, HR, AP/HVC, TSO, DP3 ont très rapidement éliminé les participants qui n’évoluent pas dans les finesses de la réglementation de l’éducation nationale.
Mais, en substance, il a fallu travailler sur un choix à faire entre deux postures:
- celle des enseignants, qui consiste à demander plus d’heures que 1057 pour savoir appliquer tout le programme, quitte à aller à marche forcée par moment
- celle de la direction du collège, qui est focalisée sur la réussite éducative, c’est à dire éviter d’abandonner les élèves décrocheurs à leur sort.
Dans cette posture, la direction du collège a cité le ministre qui, la veille à l’assemblée nationale, expliquait qu’il avait engagé une refonte des programmes pour, justement, les ajuster sur des objectifs réalistes et permettre de ne pas « larguer » les élèves en difficulté. Dans cette vision, le collège préfère allouer des heures, dans la limite des adaptations permises par la réglementation, au soutien et à l’aide aux élèves en difficultés. Son discours a été argumenté par l’examen des statistiques sur les notes des élèves du collège qui, dans les 2 dernières années, ont montré l’impact très positif de l’existence de ces heures de soutien. C’était d’ailleurs très impressionnant de voir la finesse avec laquelle l’équipe de direction du collège connaît les résultats dans chaque année, chaque niveau et chaque matière.
Côté enseignant, nous avons une connaissance parfaite de la répartition des heures dans chaque matière et chaque niveau, une grande maîtrise sur l’organisation matérielle du calendrier hebdomadaire, mais pour les résultats, c’est à dire les statistiques sur les notes de leurs élèves, ils n’ont pu qu’écouter la direction du collège.
La DGH proposée par la direction du collège a finalement été adoptée, avec 2 voix contre, 4 abstentions et 21 pour. Ce sera donc celle qui privilégie le soutien aux élèves les plus fragiles, au détriment de quelques options et enseignements en petits groupes.