Jeudi 27, journée d’action nationale contre le plan d’austérité selon certains, contre le gel des dépenses selon d’autres, …

Concrètement, à Mennecy, il y a des intentions de grève déclarées. L’accueil obligatoire et les déclarations préalables des intentions de grève sont ici des choses assez lourdes à mettre en place, mais qui, je pense, rendent réellement des services aux parents, qui ont la certitude que leurs enfants seront bien accueillis.

Le résultat de cette organisation tient en quelques lignes: http://www.mennecy.fr/info_etablissement.php?ecole=5  par exemple à l’école de la Sablière. C’est la 12ème grève dans l’Education Nationale depuis septembre 2008, depuis que je dispose des pages de chaque école de la ville pour les annoncer aux parents, 12 grèves en 2 années scolaires.

Cet accueil obligatoire ne se substitue pas à l’enseignement délivré par le personnel de l’Education Nationale, l’effet de la grève n’est pas dévoyé. L’information envoyée par l’Inspecteur de l’Education Nationale est toujours arrivée dans le délai de 48 heures, à quelques minutes près parfois, et la logistique est assurée. Mais c’est vraiment à chaque fois à l’arraché et grâce au dévouement du personnel de la ville.

Il serait bien que ces efforts déployés par les uns, qui renoncent à un revenu pour exprimer quelque chose, et d’autres pour assurer l’accueil des enfants, soient plus efficaces. Les annonces de nos écoles alignent les bulletins de grèves et je n’ai pas grand chose d’autre à y mettre, depuis 2 années. C’est dommage, il y a surement des choses à découvrir, ici par exemple un plan, une stratégie, pour sortir de la crise par le haut, avec du travail et du logement dignes pour tous en particulier.

Sur le site de la CGT: http://www.cgt.fr/spip.php?article37399 on reste sur sa faim. Grève et manif juste pour raler. Et ensuite?
Sur le site de la CGT EN 76/27, http://educaction7627.fr/spip.php?article1134 ,  on trouve aussi de la grogne, mais pas plus, à part l’embarquement des salariés et des fonctionnaires français dans la même galère que les grecs.

C’est un peu exagéré de mettre les fonctionnaires et les salariés dans le même bateau. S’il y a quelques choses qui ne va pas depuis une vingtaine d’année en France, c’est chez les salariés qui faut le chercher. C’est la part des salaires toujours plus faible dans la valeur ajoutée des entreprises. Et dans un pays qui investit peu, et dont l’économie repose essentiellement sur la consommation des ménages, diminuer les salaires c’est forcément se tirer une balle dans le pied.

On a aussi une dérive terrible du statut des salariés qui sont de plus en plus exposés aux risques de l’entreprise, alors que c’est d’abord à l’actionnaire d’assumer ce risque.
Je vous vois déjà sourciller! Mais si l’actionnaire coure autant le risque de tout perdre que celui de s’enrichir, le salarié lui ne coure qu’un seul risque, celui d’être viré. Et çà, ce n’est pas logique. Il faudrait soit ne courir aucun risque, comme un fonctionnaire, ou alors avoir un équilibre entre le risque de perdre et le risque de gagner.

C’est ce que fait l’actionnaire en évaluant le risque de son investissement pour choisir le prix auquel il s’engage en achetant une action. Dès lors que ce raisonnement peut être tenu, il y a des investisseurs et des actionnaires qui parient sur l’avenir, avec des prises de risque plus ou moins importantes.
Dans l’éventualité de la disparition du risque, c’est tout bête. Il y a aussi disparition de l’investissement, du pari sur l’avenir et des projets.

Alors, peut-être que tous actionnaires, pour le meilleur comme pour le pire, ce serait déjà un pas vers la sortie de la crise?